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UNE MANIÈRE DE RACONTER


En France, la BD s'adressait soit à des enfants, soit à la famille, soit aux adultes. Quand elle s'adressait aux enfants, elle était assez niaise, quand elle s’adressait à la famille, elle était moralisatrice; et quand elle s'adressait aux adultes elle était érotique, au moins.

Avant d’accomplir mon service militaire en Métropole, j'ai fait, comme les jeunes de l'époque, mon “voyage sabbatique”. Je suis parti en Australie où j'ai voyagé en faisant du pouce. Les jours étaient parfois longs sur les routes de Sydney à Adélaïde, alors, je m'achetais des petites BD américaines ou anglaises, histoire de passer le temps et de me familiariser avec la langue.

PLUS QU’UNE SIMPLE HISTOIRE


J'ai découvert une manière différente de faire de la bande dessinée. Chez les Anglo-saxons il y a une autre culture de la BD, des “ comic strips ”. Tout d'abord les auteurs sont publiés dans les quotidiens classiques. Ensuite, et à cause de cela, le public se confond avec les lecteurs du journal, c'est-à-dire des hommes d'affaire, des ménagères etc. Bref des gens, en général, mais pas spécialement des bédéphiles. Si la BD n'y occupe pas beaucoup de place, elle y est très présente par sa régularité. Depuis Schulz, le créateur de Charlie Brown, une bonne partie des créations est imprégnée d'une dimension intellectuelle très amusante. C'est ainsi que j'ai pris conscience que la BD pouvait dire des choses qui vont au-delà d’une simple histoire.